Les véhicules autonomes sont-ils vraiment prêts à prendre la route ?

white mercedes benz coupe on road during daytime

Depuis plusieurs années, les constructeurs automobiles et les entreprises technologiques s’activent pour fabriquer des voitures complètement autonomes. L’objectif ultime étant d’avoir sur les  routes, des véhicules telles que de la batmobile de Batman ou encore K.I.T.T de la série K-2000. Sauf que pour atteindre ce stade, beaucoup doit être fait. Qu’en est-il des véhicules autonomes ?

Quels sont les niveaux à franchir pour avoir des voitures complètement autonomes sur les routes ?

La Society of AUtomotive Engineers et l’industrie automobile s’accordent sur le fait que pour avoir un véhicule complètement autonome, il faut franchir cinq niveaux. Chacun d’entre eux représente un degré d’autonomisation.

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Les voitures autonomes de niveau 1 sont capables de fournir une assistance au conducteur. Elles peuvent contrôler la direction ou le freinage, mais ne peuvent faire les deux de façon simultanée

Un véhicule autonome de niveau 2 quant à lui peut apporter une assistance au niveau de la direction et du freinage de façon simultanée. Toutefois, son fonctionnement requiert l’attention du conducteur en permanence. C’est par exemple le cas de l’Autopilot de Tesla et la Super Cruise de General Motors.

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Une voiture autonome de niveau 3 correspond aux avancées enregistrées dans les niveaux 1 et 2. En plus de cela, elle est capable de gérer un certain nombre d’aspects. Contrairement au niveau précédent, le conducteur peut temporairement quitter la route des yeux.

Quant aux véhicules autonomes de niveau 4, il s’agit de celles qui peuvent prendre le contrôle total des mécanismes de conduites. Ce qui offre à leurs conducteurs le luxe de se livrer à d’autres activités pendant un certain moment.

Pour ce qui est des voitures autonomes du niveau 5, c’est la phase ultime de l’autonomisation. A ce stade, la voiture peut contrôler tous les mécanismes de la conduite. Par ailleurs, elle peut rouler sans conducteur.

Où en sont les fabricants des voitures autonomes ?

La voiture autonome a fait du chemin. Les efforts conjugués des fabricants et entreprises technologiques ont permis d’atteindre le niveau 3. En France, cela est effectif depuis septembre 2022. Cela fait suite à la publication, du décret autorisant la conduite autonome de niveau 3 en juillet 2021.

D’après ce texte, lesdits véhicules ne peuvent circuler que dans des zones circonscrites, notamment sur des voies sans piétons, ni cyclistes. Les voitures de niveau 3 sont également tenues de rouler sur des routes dotées d’un séparateur central entre les sens de circulation. Elles ne doivent pas alors dépasser une vitesse de 60Km / heure.

L’entrée en circulation de ces véhicules est ainsi circonscrite à cause des freins techniques que présente la technologie pour le moment. En effet, ces véhicules savent faire plein de choses dans des environnements simples.

Une fois qu’ils se retrouvent dans des zones urbaines, elles présentent beaucoup de difficultés. Actuellement, les capteurs de ces véhicules ne sont pas capables de percevoir l’environnement urbain comme le fait l’être humain. Par conséquent, il y a encore du chemin à faire.

Que représentent réellement les voitures autonomes ?

Un véhicule à conduite autonome est un véhicule privé ou public qui se sert des capteurs, caméras et de l’intelligence artificielle (IA) pour fonctionner. Elle peut percevoir, analyser et interpréter son environnement pour identifier les objets et les obstacles, la route, la chaussée

Le véhicule autonome se sert ainsi des éléments sus présentés pour pouvoir rouler sans assistance d’un conducteur. Du moins, c’est l’objectif que souhaitent atteindre les constructeurs et entreprises à l’affût de cet idéal.

Les avantages et les limites de la technologie des véhicules autonomes

L’objectif principal des véhicules autonomes est sans doute la récupération du volant par les passagers. De facto, il y a une réduction considérable des accidents de circulation qui sont souvent causés par l’erreur humaine. L’utilisation de tels véhicules pourrait résoudre le problème des conducteurs ivres ou fatigués et permettre aux personnes avec un handicap physique de se déplacer en toute sécurité.

Mais cette technologie n’est pas exempte de limitations. Les critiques disent que les voitures autonomes ont besoin d’une infrastructure spéciale pour fonctionner efficacement, notamment dans la reconnaissance et la signalisation routières. Ces véhicules coûtent cher à fabriquer et à entretenir, ce qui pourrait finir par exclure certaines portions de notre société.

Malgré ces limitations perçues, il ne fait aucun doute que les avantages potentiels des voitures autonomes surpasseront probablement leurs inconvénients. Les avantages économiques pourraient être énormément bénéfiques pour les entreprises automobiles grâce à l’augmentation significative des ventes, sans parler du renforcement notable des normes environnementales.

Si toutes les « pièces » s’intègrent parfaitement (les constructeurs automobiles doivent travailler en collaboration étroite avec les gouvernements pour assurer une réglementation adéquate), nous pouvons alors dire que c’est une innovation technologique majeure qui sera une source immense d’avantages sociaux.

Les enjeux juridiques et éthiques liés aux voitures autonomes

Les véhicules autonomes représentent une avancée technologique et économique majeure. Si la question de savoir s’ils sont prêts à prendre la route est assez complexe, celle des enjeux juridiques et éthiques liés aux voitures autonomes l’est encore plus.

Effectivement, les véhicules autonomes posent des problèmes juridiques dans plusieurs domaines : responsabilité en cas d’accident impliquant un véhicule autonome, réglementation des véhicules autonomes ou encore protection des données personnelles collectées par ces voitures. La loi devra définir qui sera responsable si un accident survient avec une voiture autonome en circulation, car il semble difficile d’envisager que le propriétaire du véhicule soit systématiquement considéré comme responsable.

Sur le plan éthique aussi, se pose la question de la prise de décision. Par exemple, si jamais deux piétons traversaient devant une voiture autonome alors qu’il est impossible pour cette dernière de les éviter tous les deux sans danger (parce qu’elle doit choisir entre heurter l’un ou l’autre), comment faire pour programmer cette ‘décision’ ? Qui sera chargé(e) d’effectuer ce choix ? Le constructeur automobile peut-il être tenu pour responsable dans un tel cas ?

Il est donc crucial que toutes ces questions soient résolues avant tout déploiement massif de voitures autonomes sur nos routes. Les acteurs concernés doivent travailler main dans la main afin d’établir un cadre légal et éthique clair autour des nouveaux modes de transport connectés.

On comprend bien qu’une collaboration étroite entre les constructeurs automobiles, les autorités gouvernementales et les législateurs sera nécessaire pour faire avancer la mise en œuvre de cette technologie. Les débats qui se tiennent actuellement sur l’avenir des véhicules autonomes sont donc d’une importance capitale.